Avec le rejet du peuple, le blocage des réformes dans le domaine de la prévoyance obligatoire devrait se poursuivre, constate l'ASIP dimanche. C'est la troisième fois depuis 2010 et 2017 qu'un projet sur la prévoyance professionnelle échoue.
Avant d'exiger de manière précipitée de nouvelles réformes, il faut renforcer durablement la confiance dans le deuxième pilier, mise à rude épreuve lors de la campagne de votation. L'ASIP estime donc indispensable d'instaurer une pause législative immédiate et de procéder à une évaluation complète de la situation.
Les caisses de pension sauront s'adapter à la situation: elles exploiteront davantage la marge de manœuvre dont elles disposent en dehors du régime obligatoire. Elles devront notamment s'adapter à l'augmentation de l'espérance de vie ainsi qu'aux mutations du marché du travail.
Augmenter l'âge de la retraite, selon l'usam
L'Union suisse des arts et métiers (usam) déplore aussi le rejet de la réforme. Dans ce contexte, elle réclame maintenant une révision «ambitieuse» de l'AVS. La faîtière économique va donc se battre pour un relèvement progressif de l'âge de la retraite, qui permettra de renforcer le deuxième pilier. (awp/hzi/ps)