L'enquête, réalisée à la demande de Blick et publiée samedi par le quotidien alémanique et aussi sur blick.ch en français, démontre une adhésion à un changement de modèle, au-delà des clivages partisans.
Non seulement les sympathisants du camp rose-vert se disent partisans de primes dépendant du revenu, mais aussi une majorité de ceux du Centre: 55% de ceux-ci s'y déclarent «favorables» ou «plutôt favorables», et 54% chez les Vert'-libéraux. Même une courte majorité (51%) des tenants de l'UDC est aussi tentée.
Interrogés sur les moyens d'alléger les charges qui pèsent sur les familles, les sondés estiment majoritairement (à 66%) que la meilleure façon d'y parvenir serait de faire baisser les primes maladie. Parmi les autres mesures citées arrive, en deuxième position, des logements à prix abordables.
Gros chantier
Par ailleurs, les personnes interrogées jugent, à 56%, que les plus vulnérables face à la hausse des prix en général sont les familles, avant les retraités.
«Les coûts de la santé représentent un chantier auquel les politiques doivent s'attaquer et proposer des solutions durables», estime la politologue Sarah Bütikofer, de Sotomo, citée par Blick.
A noter que le sujet sera au centre des votations fédérales du 9 juin. Le peuple et les cantons se prononceront sur deux initiatives santé, une du PS demandant que les primes maladie n'excèdent pas 10% du revenu et une autre du Centre intitulée «Pour des primes plus basses. Frein aux coûts dans le système de la santé».
Le sondage publié samedi ne concernait pas directement ces propositions, qu'appellent toutefois également de leurs voeux une majorité d'Helvètes, selon les dernières enquêtes d'opinion début mars. (awp/hzi/ps)