"La transaction représente la première fusion de deux banques d'importance systémique mondiale. Son exécution, loin d'être facile, comporte un risque énorme", a déclaré Colm Kelleher devant les actionnaires réunis dans la halle St-Jacques de Bâle. Mais il s'agit aussi "d'un nouveau départ pour la banque combinée et l'ensemble de la place financière suisse, qui offre aussi de grandes opportunités", a-t-il souligné.
La stratégie d'UBS est claire et ne sera pas affectée par l'acquisition de Credit Suisse, a poursuivi M. Kelleher. Même si l'intégration représente désormais une priorité essentielle pour le conseil d'administration et la direction de l'établissement, cela ne signifie pas que les autres initiatives de croissance seront mises en veilleuse, a ajouté Colm Kelleher.
"Dès que possible", de nouveau des rachats d'actions
Dès l'annonce de l'acquisition de Credit Suisse, UBS a suspendu les rachats d'actions actuellement en cours. Et ce, bien que la "nouvelle" banque issue de la reprise de rival continuera de bénéficier d'une forte capitalisation. "Nous avons encore besoin d'un peu plus de clarté, avait alors déclaré la directrice financière d'UBS, Sarah Youngwood.
Une partie des actions déjà rachetées doit être utilisée en vue de l'échange d'actions dans le cadre de la reprise de Credit Suisse, a confirmé Colm Kelleher mercredi. Pour mémoire, la transaction prévoit d'accorder aux actionnaires du numéro deux bancaire helvétique une action UBS contre 22,48 actions Credit Suisse. En attendant, les rachats d'actions sont temporairement suspendus et reprendront "le plus rapidement possible", a dit M. Kelleher.
De ce fait, la proposition d'un nouveau programme de rachat d'actions cette année a également été maintenue à l'ordre du jour de l'assemblée générale. Par ailleurs, les actionnaires se prononceront aussi sur le versement du dividende au titre de l'exercice 2022, soit 0,55 dollar américain par action, un montant en hausse de 10% par rapport à celui payé l'an dernier.
"2022 s'est révélée une année extraordinairement difficile, marquée par des tragédies et des incertitudes", a déclaré Colm Kelleher en passant en revue l'exercice écoulé. La guerre en Ukraine a entraîné de grandes souffrances et la fin du conflit n'est toujours pas en vue. A cela se sont ajoutés de nombreux autres défis, tels que la vive hausse de l'inflation, la grande volatilité des marchés et une augmentation générale des tensions géopolitiques. (awp/hzi/ps)