Les temps ne sont pas encore mûrs pour les réformes du premier pilier nécessaires à cause de l’évolution démographique. Il faut à présent – en acceptant la réforme de la LPP – faire un pas important vers un aménagement durable de la prévoyance vieillesse.
En ce dimanche de votation, le peuple suisse a accepté l’initiative des syndicats pour une 13e rente AVS et rejeté l’initiative des jeunes libéraux-radicaux pour un relèvement de l’âge de la retraite.
L’ASA est préoccupée par l’extension non financée et tout sauf durable du premier pilier, qui pèsera sur les jeunes générations et la classe moyenne. À l’opposite, l’initiative sur les rentes contenait de bonnes pistes pour adapter le système de prévoyance aux réalités démographiques. Même si elle a échoué, il conviendra d’en développer les approches.
En septembre ou novembre 2024, la réforme de la LPP sera soumise au vote. Outre une mise à jour du deuxième pilier sur la base des changements économiques et sociaux survenus entretemps, celle-ci offre la chance d’améliorer durablement la situation de prévoyance de nombreux actifs dans le système de capitalisation. Elle renforce le deuxième pilier de manière ciblée pour les bas revenus et améliore les rentes pour les femmes et les salariés à temps partiel. Cette réforme équilibrée et largement soutenue met en outre un terme à la ponction sur les avoirs en caisses de pension de la population active. Un système de prévoyance pérenne et financièrement sain est indispensable pour une Suisse aspirant à une prospérité durable. Il s’agit d’un projet commun à toutes les générations. En acceptant la réforme de la LPP, le peuple pourra faire un pas important vers un aménagement durable de la prévoyance vieillesse. (ASA/hzi/ps)