La dernière hausse de la franchise minimale de l'assurance maladie remonte à il y a 20 ans, a rappelé la motionnaire. Les coûts ont depuis fortement augmenté. Il est donc justifié d'adapter la franchise, selon elle.
Et d'invoquer aussi le renforcement de la responsabilité individuelle. Cela pourrait aussi créer des incitations à se tourner vers des modèles alternatifs d'assurance, qui sont encore trop peu utilisés aujourd'hui, a-t-elle ajouté. Et de préciser que les enfants ne sont pas concernés.
Personnes vulnérables touchées
Cela touchera surtout les malades chroniques, les personnes pauvres, âgées et vulnérables, a dénoncé Barbara Gysi (PS/SG). Et d'ajouter qu'aujourd'hui déjà 15% des personnes ne vont pas ou trop tard chez le médecin pour des raisons de coût. Lorsqu'elles se rendent finalement chez le médecin, les cas sont plus graves et les coûts plus importants.
En comparaison internationale, les Suisses paient déjà une grande participation aux frais médicaux, a-t-elle encore fait valoir, en vain.
Le Conseil fédéral est «prudemment ouvert» à l'augmentation de la franchise, a indiqué la ministre de la santé Elisabeth Baume-Schneider. Elle a souligné qu'il est important que les augmentations soient «raisonnables».
Retournement de veste
Avec ces deux motions, l'UDC revient avec une idée qu'elle avait contribué à faire couler en 2019. A cette époque, le gouvernement avait été forcé de légiférer. Il avait développé un concept qui ne concernait pas les enfants. Toutes les franchises des adultes devaient grimper de 50 francs dès que les coûts bruts moyens par assuré dépassaient treize fois la franchise ordinaire.
L'UDC, qui avait retourné sa veste lors du vote final, et la gauche s'étaient alliés pour enterrer le projet. Un revirement qui avait agacé.
Les deux Conseils devront à nouveau se prononcer sur le sujet puisqu'elles devront valider la motion adoptée dans l'autre chambre. (awp/hzi/ps)