Baloise renonce à sa stratégie exploratoire, au sortir d'un exercice compliqué

La firme rhénane n'en proposera pas moins à ses actionnaires une rémunération relevée de 30 centimes à 7,70 francs par action sous la forme d'un dividende.

Le volume d'affaires s'est érodé de 0,9% à 8,62 milliards de francs. L'Ebit a fondu de 6,0% à 344,4 millions et le bénéfice net attribuable aux actionnaires de 3,3% à 239,6 millions. Les dommages exceptionnels déjà évoqués en fin d'année dernière ont grevé le bénéfice avant impôts d'un peu plus que les 200 millions avancés alors.

L'Ebit du segment non-vie a ainsi été élagué de près d'un tiers à 178 millions, un tassement partiellement compensé par le bond de plus d'un tiers de celui du segment vie, à 134 millions. Le taux sinistres-coûts a été marginalement abaissé à 92,0%, contre 92,9% en 2022.

Les fonds propres atteignaient fin décembre 3,25 milliards de francs, contre encore 3,41 milliards douze mois plus tôt.

Ambitions ravalées

La performance déçoit les attentes des analystes à tous les niveaux.

Dans la gestion d'actifs, les fonds de clients externes ont enflé de près d'un cinquième, ou 2,4 milliards de francs. L'excédent du segment a bondi d'un quart à 82,3 millions, porté notamment par une activité bancaire revigorée par la hausse des taux d'intérêt.

Au 1er janvier, le taux de solvabilité (SST) était encore estimé à 210%, contre 230% douze mois plus tôt.

Sans s'avancer sur le terrain des perspectives quantifiées pour l'année en cours, la direction confirme son objectif de génération de 2 milliards de francs de liquidités sur la période 2022-2025. Celui d'acquérir 1,5 million de nouveaux clients à cet horizon en revanche est abandonné. Fin 2023, la société dénombrait 227'000 clients additionnels seulement.

Exeunt également l'objectif d'une valorisation de 1 milliard pour les "initiatives innovantes", ainsi que leur contribution de 350 millions au chiffre d'affaires. (awp/hzi/ps)