De janvier à fin décembre derniers, le bénéfice net a reculé de 5,2% à 219,2 millions de francs, tandis que le résultat opérationnel a perdu 8,3% à 258,3 millions, selon un communiqué paru mardi.
Le produit d'exploitation s'est lui affiché à 585,5 millions, 0,7% de moins sur un an. Les charges opérationnelles ont été plus lourdes de 6,0% à 302,1 millions. L'établissement a poursuivi sa politique de recrutement avec 50 nouveaux équivalents temps plein. Côté investissements, le numérique "a été plus que jamais nécessaire, notamment en prévention des risques de sécurité", explique le directeur financier, Frédéric Vernet, en conférence de presse.
Dans le détail, les opérations d'intérêts se sont affichées en baisse de 3,3% à 377 millions. Les commissions ont par contre gonflé de 11,2% pour atteindre le niveau record de 148 millions. Les opérations de négoce ont avancé de 9,3% à 42 millions.
«La contraction du résultat d'intérêt s'est faite sentir au second semestre, en lien avec les baisses successives des taux directeurs», explique M. Krügel soulignant qu'il s'agit du deuxième meilleur résultat de l'histoire de la banque.
La masse sous gestion est passée de 35,26 milliards à 36,95 milliards sur un an.
Au 31 décembre, le bilan a atteint 32,43 milliards, pour des prêts à la clientèle et créances hypothécaires en hausse de 7,1% à 20,6 milliards.
Diversification et maîtrise des risques
C'est surtout sur le plan commercial que la banque a progressé en 2024, souligne le directeur général. «Les nouveaux clients enregistrés sont des entreprises, allant des petites et moyennes entreprises (PME) aux multinationales, qui souhaitaient sécuriser leur base bancaire et qui sont orientées vers l'international.»
«Nous présentons la meilleure rémunération des comptes épargne en Suisse», ajoute M. Vernet. Face à la volatilité des taux, «nous avons protégé nos clients, en grande partie ceux avec moins de deux millions d'avoirs, ceci même lors de la période des taux négatifs».
La BCGE a également dû diversifier ses expositions, les sources de revenus et le refinancement. «La part des créances hypothécaires représentent 44% du total du bilan», souligne le chef des finances.
Pour l'immobilier, «le besoin de crédits hypothécaire est toujours croissant dans le canton», étaie M. Vernet en citant un taux de vacance bas, un secteur de la construction faible et des demandes de rénovation en hausse.
Pour 2025, la BCGE se dit prudente dans ses prévisions. La direction s'attend à «un résultat en retrait lié à l'évolution des taux d'intérêt». (awp/hzi/ps)