L'intégration de Credit Suisse suit son cours, indique mercredi le numéro un bancaire helvétique. UBS revendique pour le deuxième partiel des économies supplémentaires de 0,9 milliard de dollars (0,78 milliard de francs) liées à ces travaux, pour des réductions de coûts globales d'environ 6 milliards depuis le début de l'année. Les frais d'intégration se sont élevés à 1,37 milliard lors de la période sous revue.
«Nous entrons dans la prochaine phase de l'intégration, au cours de laquelle il sera important de réaliser de nouveaux gains de coûts, de capital, de financement et fiscaux», explique Sergio Ermotti, directeur général d'UBS, cité dans le communiqué.
Les actifs pondérés au risque (RWA) ont été réduits de 15 milliards de dollars depuis avril, dont quelque 8 milliards dans les divisions considérées comme le coeur de métier de la banque, principalement grâce à une optimisation des ressources dans les unités de gestion de fortune (GWM) et de banque de détail-entreprise (P&C).
Pour la banque de défaisance (NCL), chargée de liquider les actifs pourris, les RWA ont été réduits de 8 milliards sur un trimestre ou de 42% par rapport à 2023, précise le communiqué. Cette entité a subi une perte avant impôts de 405 millions de dollars au deuxième trimestre.
Pour la période d'avril à juin, le bénéfice net du groupe s'est inscrit à 1,13 milliard de dollars, divisé par plus de 20 après les 27,33 milliards dégagés au deuxième partiel 2023 grâce à l'écart d'acquisition de Credit Suisse. Le résultat avant impôts a reculé dans des proportions similaires, à 1,47 milliard, après 27,67 milliards. Cet indicateur, ajusté des effets exceptionnels, a atteint 2,06 milliards.
Un milliard de pertes pour NCL
Indicateur de rentabilité très suivi, le rendement des fonds propres durs (RoTE) a atteint 5,9%, à comparer aux quelque 170% du deuxième trimestre 2023.
Les recettes ont bondi d'un quart à 11,90 milliards de dollars. En termes de volumes, UBS a enregistré des entrées nettes d'argent de 26,9 milliards dans l'activité stratégique de gestion de fortune.
Les chiffres publiés par UBS s'inscrivent dans le haut de la fourchette des prévisions des analystes interrogés par AWP. Le bénéfice net dépasse les attentes les plus optimistes.
Sur les six premiers mois de l'année, le bénéfice net du numéro un bancaire helvétique a atteint 2,89 milliards de dollars, contre 28,36 milliards auparavant.
Au niveau des perspectives, l'intégration de Credit Suisse devrait générer des frais d'intégration de quelque 1,1 milliard de dollars au troisième trimestre, un montant devant être partiellement compensé par un effet positif comptable de 0,6 milliard toujours lié à l'acquisition.
Au deuxième semestre, la banque de défaisance NCL devrait enregistrer une perte d'environ 1 milliard de dollars. (awp/hzi/ps)