«L'Afep et le Deutsches Aktieninstitut soutiennent les objectifs du Green Deal européen», écrivent-ils dans un communiqué publié lundi soir, leur premier communiqué commun.

«Cependant, l'intensification de la concurrence mondiale nous amène à considérer qu'il est nécessaire d'adapter et de simplifier le cadre réglementaire des rapports sur le développement durable.»

Stéphanie Robert, directrice générale de l'Afep, et Henriette Peucker, directrice générale et membre du conseil d'administration du DAI, soulignent dans le communiqué que faire du développement durable «un outil stratégique de pilotage de la transition verte offre l'opportunité de développer de nouveaux produits et services pour conquérir de nouveaux marchés».

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Cependant, s'appuyant notamment sur le rapport Draghi qui «identifie les charges administratives et de reporting comme un facteur majeur de la perte de compétitivité de l'UE», les deux organisations estiment que «les entreprises européennes ne devraient pas être exposées à des normes disproportionnées que leurs concurrents des pays tiers n'ont pas à appliquer et qui ne permettent pas d'atteindre les objectifs en matière de durabilité».

Ce communiqué a été publié le jour même de l'investiture de Donald Trump, dont l'un des premiers actes lundi a été d'enclencher le retrait de son pays de l'accord de Paris sur le climat.

Lundi par ailleurs, Stéphane Séjourné, vice-président de la Commission européenne en charge de la stratégie industrielle, avait mentionné dans une interview sur France Inter, une «suppression du reporting», obligation de durabilité contenue dans la directive européenne CSRD. Les arbitrages sur ces questions sont néanmoins toujours en discussion.

Face à la concurrence des Etats-Unis et de la Chine, le souci de la compétitivité est soulevé depuis des mois par les patrons européens, après un mandat précédent de la Commission plutôt consacré au verdissement de l'économie.

M. Séjourné a annoncé le lancement à partir du 26 février d'un «choc de simplification massif» dans l'UE.

Ces annonces feront suite à l'engagement pris en novembre au sommet de Budapest, par la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, de lancer une «loi omnibus" pour revoir "ce qui paraît excessif» dans la forme des textes à visée sociétale, comme la CSRD.

«Mais (leur) contenu est bon, nous le maintiendrons», avait-elle assuré. (awp/hzi/ps)