Sur une série d'observations de 51 ans, 2022 se classe ainsi parmi les dix années les moins dommageables.
La majeure partie des coûts (environ 91%) est due aux inondations, suivies des chutes de pierres et des éboulements (4%), des glissements de terrain (3%) et des laves torrentielles (2%). Les causes étaient principalement des orages et des fortes précipitations, mais un dixième des dommages est dû à des pluies continues.
Le faible montant des dégâts à l'échelle nationale s'explique notamment par les longues périodes sans précipitations en 2022, mais aussi par l'absence d'événements majeurs. Néanmoins, des dommages importants ont été causés localement par des inondations consécutives à des orages, précise l'Institut fédéral de recherches sur la forêt, la neige et le paysage (WSL) dans un communiqué.
Les premiers évènements graves ont été causés le 5 mai dans l'Oberland zurichois par de forts orages accompagnés de grêle et de précipitations. Les plus gros dégâts sont survenus le 4 juillet lorsque des fronts orageux ont traversé la Suisse. Dans plusieurs cantons, des rivières et des ruisseaux sont sortis de leur lit. La commune de Schangnau (BE) a été la plus touchée.
Des quantités considérables de pluie sont également tombées dans la nuit du 7 au 8 septembre, surtout dans le Malcantone tessinois. Il en a résulté des dommages considérables, notamment dans les communes de Manno, Agno et Bioggio (TI).
Au matin du 4 décembre, environ 600 mètres cubes de roche se sont détachés d'une paroi entre Castaneda et Buseno (GR). Un quart de ce volume est tombé sur la chaussée de la route cantonale, bloquant celle-ci sur une longueur de 150 mètres et l'endommageant gravement.
L'Institut WSL collecte systématiquement depuis 1972 les informations sur les dommages liés aux intempéries. Ceux provoqués par les avalanches, le poids de la neige, les séismes, la foudre, la grêle et les tempêtes ne sont pas pris en compte dans ces évaluations. (awp/hzi/ps)