Une part importante de la population renonce par exemple à un traitement en raison des coûts qu'il engendre. C'est le cas de 42% des personnes vivant dans un ménage monoparental. Dans ce même groupe socio-économique, seul une part de 27% souffrant d'une maladie chronique estimait recevoir autant de soutien que nécessaire.

De manière générale, les personnes vivant dans une situation économique défavorable, liée à la formation, le niveau de revenu et la profession évaluent moins bien la qualité des soins, rapporte l'Obsan. De même que les migrants de première génération.

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Dans les groupes les plus vulnérables, constitués de personnes cumulant au moins trois désavantages socio-économiques, le renoncement aux prestations de soins concerne près de la moitié des répondants (46,7%).

Le principal défi pour les migrants de la première génération reste de communiquer dans une langue nationale. Parmi les difficultés sont mentionnées notamment la communication avec le médecin traitant et la possibilité de trouver un bon médecin.

Mauvaise coordination

Les jeunes de 18 à 34 ans et les individus avec un niveau de formation élevé (diplôme du degré tertiaire) évaluent eux aussi moins bien la qualité des soins. Dans ce dernier groupe, les répondants rapportent plus souvent que les autres avoir constaté une erreur médicale ou avoir reçu des informations contradictoires de la part de divers prestataires de soins.

L'Obsan estime que les acteurs et décideurs du système de santé devraient être davantage sensibilisés aux facteurs à l'origine de ces iniquités ainsi qu'aux besoins et attentes spécifiques des groupes de population concernés. De sorte à tenir compte de ces résultats dans leurs décisions. Les groupes cibles pourraient en outre être mieux identifiés.

Dans cette étude, la qualité des soins a été analysée sur la base de six dimensions : l'accès financier, la continuité et la coordination, la communication avec le médecin traitant, le soutien reçu, la sécurité des patients et l'évaluation globale de la performance du système de santé.

L'étude se base sur les données de l'International Health Policy Survey, une enquête réalisée en 2020 pour la Suisse auprès de 2284 répondants âgés de 18 ans et plus. (awp/hzi/ps)