De janvier à fin décembre, les recettes d'exploitation sont restées stables à 1,16 milliard de francs, indique un communiqué paru jeudi. «Grâce à la performance des marchés et à l'activité de la clientèle soutenue», a expliqué à l'agence AWP le directeur financier Thomas Paulsen.
Principal contributeur aux recettes de la banque, le résultat net des opérations d'intérêt a baissé de 7% à 554 millions. «Mais, nous sommes bien positionnés pour maintenir une capacité bénéficiaire solide. Nous savons adapter les taux et les prix, avec une bonne gestion des risques pour maintenir le navire sur la bonne trajectoire», estime-t-il.
Le résultat des opérations de commissions a de son côté augmenté de 9% à 369 millions, «porté par la gestion de fortune, avec une belle croissance du volume des affaires dans tous les métiers, mais nous dépendons des marchés volatiles», commente le chef des finances. Enfin, les revenus des opérations de négoce ont atteint 195 millions, soit 2% de plus.
Les charges d'exploitation ont pris 3% à 557 millions. Les charges du personnel ressortent en hausse de 6% à 387 millions, alors que les autres charges d'exploitation ont diminué de 4% à 170 millions. «Les amortissements élevés sont liés à l'internalisation des structures informatiques (auparavant sous traités à Kyndryl)», étoffe M. Paulsen. «Depuis 10 ans, nous reprenons par phases l'ensemble de l'informatique pour réduire les coûts. Nous avons aussi investi dans la cybersécurité et renforcé nos équipes en gestion d'actifs.»
Le résultat opérationnel s'est inscrit à 515 millions, soit en recul de 5%. Enfin, le bénéfice net a atteint 441 millions (-6%), contre 469 millions un an plus tôt. "Il s'agit tout de même du deuxième plus haut de l'histoire de la banque, et en hausse de 13% par rapport à 2022", ajoute M. Paulsen.
Au 31 décembre, le total du bilan atteignait les 60,6 milliards, contre 58,9 milliards un an plus tôt. Du côté des volumes hors bilan, la masse sous gestion a gonflé de 6% à 124,2 milliards, grâce notamment à un afflux net de nouveaux fonds s'inscrit à 3,3 milliards.
Ces chiffres sont dans la cible des attentes des analystes interrogés par l'agence AWP qui tablaient sur un bénéfice annuel de 436 ou 447 millions.
Investissement cantonal
Au chapitre des redistributions, le canton de Vaud recevra 286 millions, soit 254 millions de dividendes, auxquels s'ajoutent 32 millions d'impôts cantonaux et communaux relatifs à l'exercice 2024, précise la banque. Il possède deux tiers du capital-actions et a reçu 5 milliards de francs de distributions cumulées depuis 2008.
En ce qui concerne les crédits Covid, ils ont été remboursés à hauteur de 80%.
Le conseil d'administration pourra proposer à ses actionnaires un dividende relevé de 10 centimes à 4,40 francs par action. Concernant la politique de redistribution, «cette augmentation de 4,6% par action est un pas important dans le contexte actuel. L'action a du potentiel, ce qui nous rend confiants pour les années à venir», ajoute M. Paulsen.
Pour 2025, la direction ne donne pas de précisions chiffrées mais note un début d'année positif. «Les activités sont bonnes et dans la continuité de l'exercice précédent. Le panier de 14 métiers offre un portefeuille diversifié », souligne-t-il.
La BCV a également annoncé proposer la nomination de Sandra Hauser au conseil d'administration. A la tête de la société de conseil Acreas, elle a auparavant été administratrice d'Assura, de la Banque cantonale d'Uri, et depuis 2024 de Cembra Money Bank. Elle succèdera à Ingrid Deltenre qui a souhaité remettre son mandat à la prochaine assemblée générale prévue le 8 mai. (awp/hzi/ps)