Les économistes de Credit Suisse ont certes raboté leurs expectatives pour l'année en cours, mais le produit intérieur brut (PIB) helvétique est attendu en zone de croissance. Concrètement, cet indicateur est attendu en hausse de 0,8% en 2023, alors que dans leurs précédentes estimations les experts de la banque tablaient sur +1,0%.

Pour 2024, ils anticipent un PIB en progression de 1,4%, ont-ils indiqué dans le Moniteur Suisse publié mercredi.

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Cette année, se sont surtout les dépenses des ménages (+1,4%) qui vont soutenir la croissance, suivies par les exportations (+3,0%). Les investissements dans la construction sont par contre attendus en repli de 0,8%.

Les dépenses privées sont soutenues par un marché du travail robuste, illustré par un taux de chômage attendu à 2,2% en 2023 et à 2,4% l'exercice suivant. "Le taux de sans-emplois est au plus bas depuis 20 ans et la forte sécurité de l'emploi a un effet positif sur le moral des consommateurs", ont relevé les experts de Credit Suisse.

"Grâce à une consommation solide, la Suisse ne risque pas d'entrer en récession", ont souligné les économistes de la banque aux deux voiles. La croissance suisse devrait tout de même nettement marquer le pas, après avoir enregistré en 2022 une progression de 2,1%.

Fin février, le Secrétariat d'Etat à l'économie (Seco) avait déjà exclu que la Confédération allait entrer en récession.

L'inflation pèse par contre sur le pouvoir d'achat. Ce dernier a déjà reculé en 2022 et devrait poursuivre sur cette voie en 2023. La hausse des prix à la consommation est attendue à 2,2% en moyenne cette année et à 1,0% la suivante, renouant ainsi avec l'objectif de stabilité des prix prôné par la BNS (une inflation entre 0% et 2%).

Mais face à une inflation toujours élevée, l'institut d'émission va relever son taux directeur à 2,25% cette année, contre 1,0% actuellement. (awp/hzi/ps)