De janvier à juin, le volume des primes s'est accru de 5,8% à 3,49 milliards de francs, selon le communiqué publié mercredi. Dans les affaires non vie, les recettes de primes ont gonflé de 5,7% à 2,9 milliards, soit davantage que le marché, selon l'assureur bernois. Concernant les affaires avec les particuliers, la croissance des primes a augmenté dans les domaines de la mobilité, du ménage et de la protection juridique. Pour la clientèle entreprises, l'activité d'assurances pour les PME a été plus soutenue qu'un an auparavant.

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«Nous avons crû dans presque tous les domaines», notamment dans les produits de prévoyance liés au 3e pilier, a indiqué à l'agence AWP la directrice générale Michèle Rodoni. Fin juin, la société comptait 20'000 clients nets de plus qu'en début d'année, a-t-elle ajouté.

La charge des sinistres s'est accrue à 67,2%, contre 62,7%. Cela s'explique par les fortes intempéries en juin, qui ont balayé la Suisse. L'assureur cite en particulier les inondations en Valais et au Tessin, les glissements de terrain dans les Grisons (Misox) et la grêle dans le Jura. En conséquence, le ratio combiné, qui désigne le rapport entre les coûts et les primes encaissées, s'est détérioré de 91,5% à 95,4%.

Dans le secteur vie, la progression a atteint 6,0%, à 610,6 millions de francs, portée par la prévoyance tant privée que professionnelle.

Le résultat des placements a tiré parti de la bonne tenue des marchés financiers, s'enrobant de 86,8 millions à 283,0 millions, soutenu par les actions et la forte demande d'or.

Le bénéfice net consolidé est ressorti à 293,0 millions de francs, après 227,8 millions l'an passé. Le résultat après impôts des affaires non vie y a contribué à hauteur de 261,2 millions, le secteur vie pour 29,9 millions et les autres prestations pour 1,9 million.

Nouveaux coûts à prévoir

Les fonds propres consolidés se sont améliorés de 470,4 millions de francs par rapport au 31 décembre 2023 à 6,69 milliards.

La Mobilière s'est réjouie "de la très bonne croissance" et de la forte hausse du bénéfice, tout en se disant préoccupée par l'augmentation du nombre de «graves intempéries».

«Le secteur de l'assurance se trouve dans une phase de transformation, ce qui offre de nouvelles perspectives de croissance», a estimé la patronne. L'assureur a ainsi étoffé son offre avec la couverture des risques dans le cyberespace et des intempéries pour les agriculteurs.

Après avoir subi des coûts de 75 millions de francs en première partie d'année en raison des intempéries qui ont frappé la Suisse, l'assureur table au deuxième semestre sur des dépenses supplémentaires de 30 à 40 millions, notamment en raison de la catastrophe naturelle qui a frappé la commune de Brienz. (awp/hzi/ps)