Les secteurs dans lesquels l'IA peut facilement être utilisée pour certaines tâches, à l'instar de la finance ou de l'informatique, «connaissent une croissance de productivité presque cinq fois supérieure» aux autres, résume PwC dans un communiqué.
Les offres d'emploi par ailleurs qui nécessitent des compétences en IA augmentent 3,5 fois plus vite que l'ensemble, selon cette étude qui se base sur plus d'un demi-milliard d'offres d'emploi provenant de 15 pays.
Et ce type d'emplois bénéficie de salaires qui peuvent être jusqu'à 25% plus élevés sur les cinq principaux marchés du travail pour lesquels des données sur les salaires sont disponibles (États-Unis, Royaume-Uni, Canada, Australie et Singapour).
«Alors que les questions abondent autour de l'impact de la technologie sur des questions allant de la sécurité de l'emploi à la viabilité à long terme des entreprises», cette étude souligne notamment que «ceux qui s'adaptent peuvent bénéficier de nouvelles opportunités considérables», argumente PwC.
La technologie pourrait ainsi «permettre à de nombreux pays de sortir d'une faible croissance de productivité persistante, générant ainsi un développement économique, des salaires plus élevés et une amélioration du niveau de vie», selon le communiqué.
Mais l'étude montre aussi que «les travailleurs devront acquérir de nouvelles compétences et que les organisations devront investir dans leurs stratégies d'IA et dans leurs ressources humaines», prévient Carol Stubbings, responsable des marchés mondiaux chez PwC, citée dans le communiqué.
Une étude publiée en mars par le centre de réflexion IPPR prévenait que la montée en force de l'intelligence artificielle pourrait menacer jusqu'à près de 8 millions d'emplois au Royaume-Uni.
L'IPPR soulignait toutefois qu'une telle «apocalypse» pour les emplois pourrait être évitée à l'aide de mesures fiscales qui inciteraient à enrichir les emplois de nouvelles fonctions pendant que certaines tâches sont automatisées.
Les entreprises doivent mieux préparer leur personnel à l'intelligence artificielle, soulignait pour sa part le groupe suisse Adecco le mois dernier dans une enquête menée dans neuf pays auprès de dirigeants d'entreprises, montrant que la majorité d'entre eux se sentent mal équipés pour gérer ce bouleversement technologique. (awp/hzi/ps)