Le manifeste «pour des soins de santé accessibles et abordables pour tous» prévoit que les pharmaciens et le personnel soignant spécialement formé déchargent les médecins dans les soins de base. Les modèles de médecins de famille doivent être encouragés et la collaboration en matière de santé doit dépasser davantage les frontières cantonales.
Le texte demande encore d'exploiter systématiquement les opportunités offertes par la numérisation, d'améliorer le contrôle des coûts par une plus grande transparence et de repenser le remboursement des médicaments.
Economiser 20%
Le potentiel d'économies est connu depuis longtemps, précise le manifeste. Selon un rapport d'experts de la Confédération, huit milliards de francs, soit 20% des coûts de l'assurance maladie obligatoire, pourraient être économisés sans perte de qualité, en évitant le gaspillage et l'inefficacité.
Le président du Centre Gerhard Pfister a déclaré qu'il n'est pas acceptable que les assurés doivent payer les coûts toujours plus élevés d'un système de santé incapable de se réformer. Le manifeste doit contribuer à ce que les générations futures «puissent également compter sur un système de santé de haute qualité, mais en même temps accessible et abordable pour tous».
Oui au financement uniforme
L'assemblée des délégués a aussi décidé samedi à l'unanimité de dire oui au financement uniforme des prestations de santé (EFAS). Les électeurs suisses se prononceront le 24 novembre sur l'adaptation nécessaire de la loi sur l'assurance maladie. EFAS doit inciter au transfert des traitements stationnaires vers les traitements ambulatoires et ainsi endiguer la hausse des primes.
La présidente de la Confédération Viola Amherd a, elle, donné un aperçu de son année présidentielle. Elle a cité comme événements marquants ses visites effectuées après les intempéries au Tessin, dans les Grisons et en Valais. Elle a toujours vécu des rencontres passionnantes et importantes, du contact avec la population aux visites officielles d'État.
La conférence sur la paix au Bürgenstock a été très importante, a rappelé Mme Amherd, avec la participation de plus de 90 pays, dont de nombreux chefs d'Etat et la vice-présidente américaine Kamala Harris. «La Suisse n'a encore jamais connu un tel événement. On me remercie toujours que la Suisse ait osé organiser cette conférence», a déclaré la Valaisanne.
La ministre de la défense a ajouté que la Suisse devait renforcer sa capacité de défense. Des pays comme la Lituanie ont augmenté leur budget de défense de 3 à 4% du produit intérieur brut. «Il n'est alors pas exagéré de passer maintenant de 0,7 à 1%», estime Mme Amherd. Il y a un besoin de rattrapage et l'armée doit disposer de plus de moyens. (awp/hzi/ps)