Céder les affaires outre-Rhin reviendrait «à davantage concentrer les risques au sein du groupe», explique M. Müller dans un entretien accordé aux journaux de CH-Media publié jeudi. La diversification entre dans le calcul du ratio de solvabilité des assureurs et implique un besoin moins important en fonds propres.
Baloise réalise la moitié de ses recettes de primes dans le secteur de l'assurance dommages en Suisse. Outre l'Allemagne, le groupe rhénan est actif également en Belgique et au Luxembourg.
L'Allemagne est non seulement un marché compétitif, mais également très large, affirme M. Müller. «Il est suffisamment grand pour se concentrer sur des secteurs bien précis et atteindre malgré tout des volumes intéressants.» Dans ces domaines, Baloise a bénéficié d'une progression des ventes supérieure au marché. "Notre croissance est rentable", précise le responsable.
Répondant aux critiques de certains actionnaires sur l'évolution décevante du cours du titre, le patron du groupe rappelle que le dividende est relevé continuellement depuis 20 ans.
Baloise a annoncé en septembre une vaste restructuration comprenant la suppression de 250 emplois. L'assureur veut recentrer de ses activités avec la réévaluation de ses participations dans les fintech et s'est fixé de nouveaux objectifs financiers avec des reversements plus généreux aux actionnaires et une compression des coûts.
Le fonds activiste suédois Cevian Capital détient près de 10% du capital-actions de Baloise. (awp/hzi/ps)