Le lundi, le tarif du TTF néerlandais, référence du marché européen du gaz naturel, se négociait à 57,78 euros le mégawattheure (MWh), se redressant quelque peu après avoir chuté à 56,61 euros peu avant midi. Sur un mois, le recul atteint 46,8% et sur un an près de 25%.
Les analystes de Trading Economics expliquent ce repli par l'afflux important de gaz naturel liquéfié (GNL) en Europe. "Les stocks remplis à ras bord en Chine obligent les importateurs à dévier les cargaisons pour février et mars vers l'Europe", ont-ils souligné dans un commentaire. Et grâce à un hiver pour l'heure particulièrement clément sur le Vieux continent, les réserves sont remplies à 82%, comparé à 50% il y a un an et bien au-delà de la moyenne sur cinq ans de 70%.
"Alors que le pire paraît passé dans l'immédiat, les perspectives pour 2023 demeurent tendues, le retour du froid pouvant de nouveau renforcer la demande" en gaz naturel, ont cependant averti les spécialistes de Trading Economics.
Commentant l'évolution outre-Rhin, premier consommateur de gaz en Europe, les experts de Commerzbank ont estimé que sans chute des températures ou de problème d'approvisionnement, l'Allemagne devrait bien surmonter l'hiver. "Le risque d'un rationnement du gaz s'est considérablement réduit ces dernières semaines", ce qui améliorerait du coup les perspectives pour l'hiver prochain, ont-ils ajouté. (awp/hzi/ps)