Dans son texte, le Neuchâtelois souligne que les citoyennes et citoyens, sans le savoir, voient leurs primes être investies dans des spots, des panneaux publicitaires et des messages sur grands écrans. Or la plus-value pour l'assurance de base est inexistante, puisque cette dernière est obligatoire et que les assureurs ne peuvent pas faire de bénéfices.

De plus, les messages diffusés ne contiennent aucun élément lié à la prévention dans le domaine de la santé publique. M. Hurni constate «avec consternation le matraquage publicitaire» déployé par les caisses maladie dans le but d'augmenter leur nombre d'assurés, alors même que les primes maladies prennent l'ascenseur.

Partner-Inhalte
 
 
 
 
 
 

Les assurés n'ont pas à supporter ce poste de dépense superflu, a appuyé Brigitte Crottaz (PS/VD). De plus, une interdiction de la publicité conduirait ainsi à une baisse de primes bienvenue. En 2023, les dépenses publicitaires se sont élevées à 80 millions de francs, une somme qui serait mieux investie dans des mesures de prévention, a-t-elle ajouté.

Publicité nécessaire

La publicité représente un instrument légitime et nécessaire, a contré pour la commission Benjamin Roduit (Centre/VS). La communication publicitaire rend la concurrence et l'innovation possibles, tout en permettant aux assureurs de se différencier les uns des autres.

Sans cette publicité, ils ne pourraient par exemple pas attirer l'attention sur les différents produits et modèles alternatifs d'assurance-maladie qu'ils proposent, a-t-il continué.

En outre, comme la plupart des assureurs sont également actifs dans le domaine des assurances complémentaires, il serait difficile de faire une distinction concrète entre la publicité pour celles-ci et pour l'assurance de base, a complété Kris Vietze (PLR/TG), également pour la commission.

Enfin, la publicité ne représente qu'une proportion marginale du volume des primes, selon M. Roduit. Supprimer ces frais de promotion ne permettrait ainsi pas de réaliser des économies substantielles.

L'interdiction de publicité n'aurait concerné que l'assurance obligatoire. Les assureurs auraient pu continuer à promouvoir leurs produits dans le domaine des assurances complémentaires. (awp/hzi/ps)