Les pertes liées aux évènements extrêmes ont atteint 120 milliards de dollars (110,7 milliards de d'euros), soit 20 milliards de dollars de moins qu'au premier semestre 2023, selon le bilan annuel référence du réassureur Munich Re.
Ce recul s'explique par un effet de comparaison avec la période précédente, marquée par le séisme meurtrier qui avait frappé la Syrie et la Turquie en début d'année 2023, ayant fait près de 60.000 morts.
Mais le montant reste malgré tout «plus élevé que la moyenne annuelle des dix dernières années et des trente dernières années», a commenté le groupe allemand dans un communiqué.
D'autant que seulement la moitié de ces dommages, soit 62 milliards de dollars (57,2 mds EUR), ont été effectivement assurés.
Le premier semestre de cette année a été marqué par le tremblement de terre qui a touché l'ouest du Japon en début d'année. D'une magnitude de 7,5 sur l'échelle de Richter, la catastrophe a fait 200 morts et causé «10 milliards de dollars de pertes» (9,22 mds EUR).
Seulement «deux milliards de dollars» (1,8 mds EUR) ont été effectivement indemnisés, dit le rapport.
«Les catastrophes naturelles liées aux conditions météorologiques, en particulier en Amérique du Nord, sont une fois de plus au premier plan», a ajouté Thomas Blunck, membre du conseil d'administration de Munich Re.
Les «orages violents» aux Etats-Unis, causant «grêle et tornades» ont en effet coûté «45 milliards de dollars» (41,5 mds EUR), dont «34 milliards de dollars assurés» (31,37 mds EUR). C'est la «quatrième année la plus coûteuse de l'histoire» pour des orages dans le pays, selon Munich Re.
Sur le continent européen, l'Allemagne paie le plus lourd tribu, en raison d'inondations qui ont frappé le sud du pays en juin, avec des pertes estimées par Munich Re à 5 milliards de dollars (4,6 mds EUR), dont moins de la moitié indemnisées.
L'année a enfin été marquée par des températures record dans le monde entier, notamment en Inde et en Arabie Saoudite.
«Le changement climatique entraîne des risques auxquels tout le monde devra s'adapter afin d'atténuer les pertes croissantes liées aux événements météorologiques», a prévenu M. Blunck. (awp/hzi/ps)