Comme la veille à la Chambre du peuple, le Centre et la gauche ne sont pas parvenus à convaincre de la nécessité d'agir pour le pouvoir d'achat des rentiers AVS et AI.
Cette adaptation peut sembler minime, mais elle est nécessaire car la situation devient de plus en plus difficile pour les retraités face à la hausse des loyers, des primes maladies et des coûts de chauffage, a plaidé, en vain, Marina Carobbio (PS/TI).
Le projet prévoyait que les rentiers AVS et AI touchent entre 7 et 14 francs de plus par mois en 2023 et jusqu'à la prochaine adaptation des rentes prévue pour le 1er janvier 2025, a rappelé Erich Etlin (Centre/OW) pour la commission.
Cette hausse extraordinaire devait s'ajouter à l'adaptation ordinaire des rentes survenue le 1er janvier. Se basant sur l'indice mixte, qui prend en compte l'évolution des salaires et des prix, le Conseil fédéral a augmenté les rentes de 2,5%.
Entre 25 et 50 centimes par jour
Or, le renchérissement a été de 0,3% supérieur à cette hausse effectuée par le gouvernement. C'est cette différence que le Parlement avait enjoint en décembre dernier le Conseil fédéral de compenser.
Ces 0,3% représente une hausse de 25 centimes par jour pour la rente minimum et de 50 centimes pour la plus haute rente. C'est minime tandis que les coûts s'élèvent à 418 millions pour l'AVS, sans compter les frais administratifs, a souligné Alex Kuprecht (UDC/SZ). Ses arguments ont fait mouche et les sénateurs l'ont suivi de justesse, contre l'avis de leur commission.
Le ministre de la santé Alain Berset a rappelé que le Conseil fédéral avait élaboré ce projet parce qu'il en avait reçu le mandat, mais qu'il y était opposé. Et de relever que le Parlement savait déjà que le gouvernement allait adapter les rentes lorsqu'il lui a transmis ce mandat.
Mercredi, le National avait refusé par 97 voix contre 92 et 1 abstention d'entrer en matière. (awp/hzi/ps)