Selon un sondage du Centre d'études conjoncturelles de l'EPF de Zurich (KOF), la croissance attendue des investissements pour 2023 se monte à 3,9%, contre 5,3% un an plus tôt.
Les investissements devraient à nouveau augmenter en termes nominaux cette année, mais la croissance devrait être plus faible qu'en 2022, un résultat peu surprenant compte tenu de la crise énergétique et de la hausse des taux d'intérêt, estiment les auteurs de l'enquête réalisée l'automne dernier.
Ils signalent que les perspectives d'investissement pour l'année en cours ne montrent aucune tendance récessive, en accord avec les prévisions conjoncturelles de décembre.
Le ralentissement le plus marqué s'observe dans les secteurs de l'industrie manufacturière et la construction. Dans le premier cas, les entreprises sondées se sont montrées disposées à investir 2% de plus que l'année précédente (+8%), alors que dans le second, elles envisagent même de les réduire de 3% (+3% en 2022). A l'autre extrémité du tableau, le secteur des services anticipe une hausse de 5%, à l'image de l'année précédente.
Les dépenses d'investissement prévues sont principalement destinées à la construction et à la transformation de bâtiments industriels et commerciaux. La part des entreprises souhaitant investir dans les activités de recherche et développement (R&D) a également considérablement augmenté, alors que celle des sociétés désireuses d'investir dans les équipements et les machines est restée stable (38%).
Près d'un cinquième des sondés, en particulier dans le secteur des services, ont signalé que les ressources financières disponibles freineront plus ou moins nettement les investissements cette année, alors qu'à l'automne 2021, ils n'étaient que 9,6% dans ce cas.
Le KOF a mené son enquête semestrielle entre septembre et décembre 2022 auprès de quelque 6000 entreprises, avec un taux de réponse de 41%. (awp/hzi/ps)