Si le loyer est fondé sur un ancien taux d'intérêt de référence de 2,00% ou plus, il existe en principe encore un droit à la baisse, explique l'OFL dans un communiqué. En revanche, si le loyer est basé sur un taux de 1,5% ou plus bas, les bailleurs ont la possibilité de procéder à une augmentation de loyer de l'ordre de 3% par quart de point de pourcentage.
Les baux dont le loyer est indexé, échelonné ou proportionnel au chiffre d'affaires ne sont pas soumis à ces règles, précise encore le communiqué. Les logements subventionnés sont eux aussi souvent soumis à une réglementation particulière.
D'autres facteurs peuvent contribuer à l'augmentation des loyers. Le renchérissement peut être pris en compte à hauteur de 40%. Une modification des frais d'entretien et d'exploitation peut également entraîner une adaptation du loyer.
«Les locataires en Suisse devront patienter jusqu'en mars 2025 pour un réajustement du taux d'intérêt de référence hypothécaire», explique Santosh Brivio, économiste senior à la Banque Migros. Selon lui, le taux directeur devrait tomber à 0,75% d'ici là.
«Un tel ajustement sera en principe une bonne nouvelle pour les locataires. Cela leur donnera droit à une réduction de loyer de 2,9%, à condition que les propriétaires appliquent les augmentations de taux d'intérêt de référence précédentes», poursuit M. Brivio. Un bémol toutefois: l'inflation, que les propriétaires peuvent répercuter jusqu'à un maximum de 40%, pourrait venir modérer la baisse demandée.
Les loyers sont fixés dans l'ensemble de la Suisse sur la base d'un taux hypothécaire de référence unique depuis le 10 septembre 2008. Ce dernier a remplacé les taux variables pour les nouvelles hypothèques, valables jusqu'alors dans chaque canton. (awp/hzi/ps)