Il eût fallu pour que change le taux d'intérêt de référence applicable aux contrats de bail - invariablement publié en quart de pour cent - que s'établisse celui moyen pondéré des créances hypothécaires en Suisse en dessous de 1,63% ou en dessus de 1,87%. Or ce dernier se situait au jour de référence du 30 juin à 1,67%, contre 1,72% trois mois plus tôt, explique lundi l'OFL dans un communiqué.
Les locataires peuvent toujours exiger des baisses de loyer si celui-ci est encore fondé sur un ancien taux de référence de 2,0% ou plus. De même, les bailleurs restent autorisés à augmenter le loyer d'environ 3% par quart de point de pourcentage s'il est indexé sur le taux de 1,5% ou moins.
«Les deux hausses du taux de référence ont permis à de nombreux bailleurs de procéder à des augmentations de loyers, accompagnées souvent de composantes additionnelles pour l'inflation et pour les acomptes de charges», rappelle Ursina Kubli, à la tête de l'analyse immobilière de la Banque cantonale de Zurich (ZKB). La crainte alors de nouveaux renchérissements s'est depuis muée en vague espoir d'une atténuation, du fait des deux réduction du taux directeur de la Banque nationale suisse (BNS) depuis mars, poursuit l'experte.
D'autres économistes considèrent que ce n'est que partie remise. Chez Oddo BHF, Arthur Jurus anticipe une baisse de 25 points de base dès la prochaine échéance, début décembre, mais doute que l'OFL procède par la suite à de nouvelles coupes. (awp/hzi/ps)