Celles-ci demandent "le soutien et la participation de nous tous", a-t-il affirmé devant les participants. Du personnel de santé aux ministres de la santé, en participant par les directeurs d'hôpitaux.
Au total, selon les estimations, les préjudices coûtent à la société de nombreux milliards de dollars par an dans le monde. Près de trois millions de personnes décèdent en raison de soins qui ne sont pas assez sûrs dans les hôpitaux, autant que sur les routes, la plupart dans les pays en développement.
Au moins la moitié de ces décès pourraient être évités. Pour un patient qui reçoit des soins médicaux, la probabilité de ne pas en sortir sain et sauf atteint 1 sur 300. La Suisse est aussi victime de ce type de problèmes.
"C'est l'une des premières raisons de mortalité", a déploré vendredi le directeur général de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) Tedros Adhanom Ghebreyesus. "La sécurité des patients est un immense défi", admet de son côté le président de la Confédération.
Pandémie et lacunes
Comme la cheffe de l'Office fédéral de la santé publique (OFSP) Anne Lévy jeudi, il a relevé que la pandémie de coronavirus n'avait pas aidé. Le Covid-19 a dévoilé des lacunes dans les systèmes de santé. Dans certains pays riches, jusqu'à un quart des infections au coronavirus ont eu lieu à l'hôpital.
Une situation qui peut être attribuée notamment à la charge du personnel de santé. Comme M. Tedros, Alain Berset fait un lien direct entre la menace d'erreurs et elle. Mais le directeur général de l'OMS appelle à ne pas blâmer le personnel de santé.
La pandémie a aussi accéléré les solutions numériques de la santé. Celles-ci seront utiles pour améliorer la sécurité des patients, selon le président de la Confédération.
Plus largement, plusieurs avancées ont été observées ces dernières années. En Suisse, M. Berset a mentionné le lancement de la Commission fédérale sur la qualité des soins. Un dispositif national de suivi et de réduction de la menace oeuvre actuellement. M. Tedros a salué le rôle mondial de la Suisse et son "engagement" pour la sécurité des patients.
Avec une "Charte de Montreux"
Des centaines de personnes sont réunies depuis jeudi sur cette question. Elles ont réfléchi à comment appliquer le Plan mondial pour la sécurité des patients de l'OMS de 2021 à 2030. L'institution doit, elle, dévoiler un rapport de suivi et des recommandations pour protéger celle-ci dans les situations d'urgence.
Après les experts jeudi, les ministres et représentants de dizaines de pays ont suivi dès vendredi matin à ce sommet. Une Charte de Montreux doit être approuvée au terme de ce 5e sommet organisé avec l'OMS. Celle-ci relève un engagement à faire de la sécurité des patients un chantier important de la santé publique.
Cette question devra aussi être au centre de la préparation des prochaines pandémies, précise également la Charte. De même, il faudra investir dans l'encadrement adapté du personnel de santé, selon elle. Un dialogue devra être mené avec les patients et leurs proches. La sécurité des médicaments ou la prévention des infections devront aussi être garanties. Vendredi, M. Berset a aussi annoncé que le Chili accueillerait le prochain sommet ministériel. (awp/hzi/ps)