C'est ce qui ressort du test de compatibilité climatique 2024, réalisé à l'initiative de l'Office fédéral de l'environnement (OFEV). Au total, 146 établissements financiers y ont pris part, dont 71 caisses de pension, 15 assurances, 34 banques et 26 gérants de fortune, indique jeudi l'OFEV dans un communiqué.

Plus de 60% des établissements financiers ont déjà intégré l'objectif zéro net dans leur stratégie d'entreprise. En 2022, ils étaient moins d'un tiers. Malgré cela, les établissements financiers ne veulent axer leurs portefeuilles sur cet objectif que dans 14% des cas.

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Avec l'extension des «Swiss Climate Scores», le Conseil fédéral recommande d'indiquer sur tous les produits financiers, à partir de 2025, si les prestataires souhaitent ou non s'aligner sur l'objectif climatique, rappelle l'OFEV. Et d'ajouter qu'une communication claire est essentielle afin que la Suisse devienne un pôle d'excellence pour les services financiers durables.

Plus de mesures effectives nécessaires

Afin d'atteindre leurs objectifs climatiques, les établissements financiers peuvent établir des plans de transition. Ceux-ci sont obligatoires depuis 2024 pour les grands établissements. Parmi les participants au test, la majorité des banques disposent déjà d'un tel plan ou prévoient d'en élaborer un. En revanche, moins de la moitié des assurances, des caisses de pension et des gérants de fortune en ont un.

La prochaine étape est de faire suivre l'engagement du marché financier suisse en faveur d'une orientation zéro net dans tous les domaines par des actes crédibles ayant un impact positif sur le climat, conclut le rapport.

La prochaine édition du test est prévue pour 2026. D'ici là, il faudrait qu'il y ait davantage de preuves que les mesures prises par les établissements financiers ont un effet positif réel sur le climat, peut-on lire dans le rapport.

Participation volontaire

En 2024, le test de compatibilité climatique a été réalisé pour la quatrième fois après 2017, 2020 et 2022. Mené selon la méthode PACTA («Paris Agreement Transition Assessment», soit conformément aux objectifs de l'Accord de Paris), il permet d'analyser de manière standardisée les actions, les obligations d'entreprises et les portefeuilles de crédit du monde entier.

Les planifications de production des entreprises figurant dans les portefeuilles sont comparées à l'évolution nécessaire, selon les scénarios internationaux, pour réussir à limiter le réchauffement climatique à 1,5 °C. Les entreprises participent volontairement au test. Par rapport à 2022, le nombre de participants a augmenté dans tous les secteurs financiers, sauf dans les assurances, précise l'OFEV. (awp/hzi/ps)