Dans sa réponse à la consultation qui court jusqu'à ce vendredi, l'UDC estime que la débâcle du financement de la 13e rente est due aux auteurs de l'initiative populaire qui a abouti. Le parti rejette catégoriquement une augmentation des cotisations salariales et une hausse de la TVA.

Le Conseil fédéral doit plutôt s'atteler rapidement à une réforme complète de l'AVS, y compris la 13e rente. Un sujet d'une telle importance ne peut pas être traité dans un projet séparé. L'AVS doit être assainie durablement, selon l'UDC, qui ne conteste pas le fait que la 13e rente sera versée à partir de 2026.

Partner-Inhalte
 
 
 
 
 
 

Le PLR s'oppose résolument à un financement unilatéral de la 13e rente AVS «sur le dos de la classe moyenne et des PME». La priorité doit aller aux économies. La 13e rente aggrave le problème de longue date du financement du 1er pilier lié à la démographie. Au lieu d'une tactique de salami, l'urgence est à une réforme structurelle de l'AVS à soumettre rapidement au Parlement.

Pour le Centre, il est important que la 13e rente ne mette pas d'emblée l'AVS en difficulté financière. Le parti privilégie à court terme une augmentation de la TVA, ce qui permettrait d'inclure les retraités dans le financement, dans un souci d'équité entre les générations. Les trois taux de TVA devraient augmenter proportionnellement, de sorte que les taux les plus bas pour les biens de consommation courante soient moins touchés.

Part de la Confédération pas réduite

Contrairement aux autres partis, les Vert'libéraux sont favorables au versement de la 13e rente par tranches mensuelles. Ils rejettent les variantes de financement proposées. Au lieu d'augmenter les cotisations salariales, il faudrait augmenter l'activité professionnelle. Le parti s'oppose également à la réduction de la part de la Confédération à l'AVS.

Le PS juge grotesque la réduction de la part de la Confédération à l'AVS à 18,7%, comme le prévoit le Conseil fédéral. La clé de répartition actuelle de 20,2% de la part de la Confédération et de 79,8% des cotisations salariales a été acceptée par le peuple à une majorité des deux tiers en mai 2019, lors de la votation sur la réforme fiscale et le financement de l'AVS.

Pendant la campagne avant la votation du 3 mars, le PS s'est déjà prononcé en faveur d'un financement par les cotisations salariales. Selon lui, ce serait tout à fait supportable pour l'économie, car les cotisations moyennes à l'assurance-accidents et aux caisses de pension ont baissé et la cotisation de solidarité à l'assurance-chômage a disparu en 2023.

Pour les Vert-e-s, la hausse de la TVA et la réduction de la contribution fédérale à l'AVS ne respectent pas la volonté du peuple. Ils misent sur les cotisations salariales majorées. Pas question non plus de renoncer à la 13e rente invalidité, le premier pilier devant garantir les moyens d'existence en cas d'invalidité et de vieillesse.

Comme les 12 autres rentes

A l'origine de l'initiative, l'Union syndicale suisse (USS) réclame une mise en œuvre rapide et sociale d'une 13e AVS ménageant le pouvoir d'achat. Elle devrait être financée comme les 12 autres rentes: via les cotisations salariales et la part de la Confédération de 20,2%.

L'USS juge «inacceptable» la réduction de la contribution fédérale proposée par le Conseil fédéral. Cette part a été entre autres introduite pour financer les prestations de l'AVS non liées aux cotisations salariales (comme les bonifications pour tâches éducatives et d'assistance ou les prestations pour survivants).

Travail.Suisse rappelle qu'une augmentation de la TVA est soumise à une votation populaire et nécessite une majorité des cantons, car une modification de la Constitution serait nécessaire. Elle présente l'inconvénient de peser davantage sur les bas revenus.

Les retraités doivent participer

«L'économie s'oppose à tout relèvement des cotisations salariales aux dépens de la population active», écrit economiesuisse. Pour la faîtière des entreprises suisses, les retraités qui bénéficient de la 13e rente doivent participer à son financement, ce qui passe par une hausse de la TVA et les charges supplémentaires pour la Confédération doivent être financées temporairement par le fonds AVS. (awp/hzi/ps)