Depuis le 1er janvier, les organisations d'assurance-maladie peuvent recourir en matière de planification hospitalière. Curafutura et santésuisse «ont donc décidé de faire usage de leur nouveau droit de recours pour la première fois afin d'envoyer un signal clair et de s'engager en faveur des assurés», ont-elles indiqué mardi.

Pour les deux organisations, un centre de cardiologie supplémentaire «réduirait le nombre de cas par centre, ce qui aurait des incidences négatives sur la qualité des traitements». Cela ferait aussi augmenter les coûts à la charge des assurés.

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Déjà 16 centres de cardiologie

Il existe déjà 16 centres de cardiologie en Suisse et ils «n'atteignent déjà pas tous le nombre minimal de cas recommandés par la Société européenne de chirurgie cardiaque et de cardiologie», selon curafutura et santésuisse. Un faible nombre de cas «entraîne généralement une baisse de la qualité des traitements, ce qui représente un risque pour les patients».

Les recourants demandent que les mandats de prestation en chirurgie cardiaque attribués à l'hôpital cantonal de St-Gall soient retirés ou que le Tribunal administratif renvoie la décision pour réévaluation. Curafutura et santésuisse estiment que la création de nouvelles capacités «n'a notamment pas été considérée dans la mesure exigée par la loi sur l'assurance-maladie».

Effet suspensif

Les recours ont un effet suspensif, a précisé à l'agence Keystone-ATS Simone Hinnen, porte-parole de curafutura. L'extension du service de chirurgie cardiaque à St-Gall ne peut donc pas démarrer tant que la justice ne s'est pas prononcée.

Le 5 mars, l'hôpital cantonal de St-Gall a reçu des cantons de St-Gall, Appenzell Rhodes-Extérieures et Appenzell Rhodes-Intérieures un mandat de prestations en chirurgie cardiaque. Pour les deux organisations d'assureurs, les gouvernements des cantons de St-Gall et des deux Appenzell "ont accordé plus d'importance aux intérêts de la direction de l'hôpital qu'aux préoccupations des assurés". (awp/hzi/ps)