L'action a perdu 24,56% à l'issue de la séance, sa pire baisse depuis 2002. Le prix de l'action, à 19,66 euros, tombe à son plus bas niveau depuis la crise bancaire de mars 2023.

Avant cette chute, la performance de l'entreprise en Bourse n'était que légèrement négative sur l'année.

Le résultat des activités d'assurance L&H («vie et santé») du deuxième trimestre est attendu en baisse de 400 millions d'euros, notamment du fait de nouvelles provisions, a précisé le groupe dans un communiqué.

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C'est un avertissement «très important», ont estimé dans une note les analystes d'Oddo BHF, qui ont fortement abaissé leur cible de prix pour l'action.

La communication «a renforcé les craintes du marché» sur cette activité «après l'alerte initiale au premier trimestre», soulignent ceux de RBC.

L'objectif financier principal, «la croissance de la valeur économique», ne sera pas atteint, a prévenu le réassureur. Quant au «ratio de Solvabilité II», une règlementation européenne qui vise à accroître la résilience des acteurs de l'assurance face aux risques financiers, il diminuera.

La politique de gestion du capital et de versement de dividendes sera maintenu, a indiqué Scor.

Mais le réassureur a par ailleurs prévenu que «des révisions supplémentaires au second semestre pourraient potentiellement entraîner des ajustements négatifs additionnels sur le résultat» pour un montant estimé au plus à 100 millions d'euros d'ici la fin de l'année.

Scor, qui doit publier ses résultats du 2e trimestre le 30 juillet, a également annoncé une révision de son plan stratégique pour décembre.

«Nous nous attendons à ce que les bénéfices soient revus à la baisse dans les années à venir», explique RBC.

Pour Oddo BHF, «au-delà de la forte réaction négative à court terme», l'entreprise devrait tout de même parvenir à «graduellement améliorer sa rentabilité en réassurance vie», comme elle l'a fait sur la réassurance dommages depuis 18 mois. Les analystes restent donc «positifs à long terme».

En Europe, d'autres entreprises du secteur ont reculé comme Munich Re (-1,79%) ou Swiss Re (-1,35%). (awp/hzi/ps)