Dans un communiqué diffusé mardi, le colosse sur le point d'avaler son éternel rival Credit Suisse (CS) explique ce recul notamment par la constitution de nouvelles réserves pour des litiges juridiques aux Etats-Unis à hauteur de 665 millions dans le cadre d'anciennes activités en lien avec le marché hypothécaire (RMBS) et des correctifs de valeur pour risque de crédit de 38 millions.

Ajusté de ces effets, le bénéfice avant impôts sous-jacent est ressorti à un peu plus de 2,35 milliards de dollars, soit 22% de moins qu'un an plus tôt. Le résultat attribuable aux actionnaires a fondu de plus de moitié (-51,8%) à 1,03 milliard de dollars, ou 0,32 dollar sur une base diluée par action.

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Les revenus engrangés entre janvier et fin mars se sont contractés de 6,8% sur un an, à 8,74 milliards de dollars, alors que les charges ont enflé de 8,7% à 7,21 milliard, débouchant sur un ratio correspondant de 82,5%, contre 70,7% douze mois plus tôt.

Pendant la période sous revue, les afflux nets de capitaux dans la gestion de fortune (GWM) se sont montés à 28 milliards, dont 7 milliards après l'annonce de la reprise de CS. Dans la gestion d'actifs (AM), ils ont atteint 14 milliards, dopés par les fonds monétaires.

Si les recettes ont légèrement dépassé les attentes, les bénéfices en revanche sont restés nettement en deçà des projections les plus conservatrices des analystes sondés par AWP, en raison de l'impact inattendu des nouvelles provisions.

Finalisation de la fusion d'ici fin juin

Pour la suite de l'exercice, UBS entend concentrer ses efforts sur son mariage forcé avec CS annoncé le 19 mars, qui devrait selon toute probabilité être finalisé avant la fin du deuxième trimestre.

La direction de la banque aux trois clés s'attend à ce que l'absorption de son ancien rival lui permette d'étayer sa position tant comme gestionnaire de fortune à l'échelle mondiale, avec une masse sous gestion (AuM) estimée à 5000 milliards de dollars, que comme numéro un dans la banque universelle sur le marché helvétique.

UBS entend "réduire activement" le risque et l'utilisation de ressources de la banque d'investissement (IB) de son ex-concurrent. "Nous sommes conscients de la dimension et de la complexité de l'intégration et de la restructuration de Credit Suisse, mais sommes en même temps d'avis que cette fusion représente une opportunité unique de créer une valeur extraordinaire et durable pour toutes les parties prenantes", pouvait-on lire dans le communiqué. (awp/hzi/ps)