Le chef du groupe parlementaire UDC et conseiller national Thomas Aeschi (ZG) a défendu dans un tweet la décision de son parti de rejeter les crédits d'engagement pour UBS. Comme nous le pensions, la situation financière du Credit Suisse en mars 2023 était "manifestement bien meilleure" que telle qu'elle avait été dépeinte, a-t-il écrit. Il est "regrettable qu'une Finma dépassée et qu'un Conseil fédéral peu courageux n'aient pas pu assurer que la Suisse conserve ses deux banques".

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Les Vert-e-s sont eux aussi sceptiques. S'ils ont salué la décision d'UBS de renoncer aux garanties, ils ont toutefois estimé qu'elle "remet en question le scénario de sauvetage choisi par les autorités ainsi que l'absence d'alternative" mise en avant par Mme Keller-Sutter. Soulignant que les risques pour les contribuables subsistent, le conseiller national vert Gerhard Andrey (FR) a indiqué que son parti continuera d'oeuvrer au parlement, notamment dans le cadre de la CEP, "pour réduire les risques socio-économiques et écologiques que représentent la place financière et la nouvelle UBS".

"Théâtre politique"

Saluant "l'évolution positive" du jour, Le Centre a aussi indiqué compter sur la commission d'enquête parlementaire (CEP), qui sera présidée par la sénatrice centriste Isabelle Chassot (FR), pour faire quelque lumière. La CEP "montrera où il faut agir" pour éviter "que la Suisse doive à nouveau sauver une banque à l'avenir", a réagi le parti sur X.

Le Parti libéral-radical, pour sa part, fait un constat différent, soulignant l'action de sa conseillère fédérale grâce à laquelle "la place financière a pu être stabilisée", a-t-il estimé dans un communiqué. Les derniers développements prouvent également que "le théâtre politique de l'UDC et de la gauche lors de la session spéciale d'avril était irresponsable".

En rejetant les crédits d'engagement, ces partis avaient tenté de "tirer un profit politique de la chute" de la banque aux deux voiles, a dénoncé le PLR. Le président des Vert'libéraux et conseiller national Jürg Grossen (BE) a lui aussi critiqué la "politique d'indignation de la gauche et de la droite" sur X.

Il la juge "exagérée et à courte vue". Maintenant que la banque est stabilisée sans que les contribuables aient dû être sollicités, il est capital de tirer de cette crise "les bonnes leçons pour l'avenir", a-t-il ajouté. (awp/mc/ps)