L'an dernier, 36'442 hommes et 37'983 femmes sont décédés parmi la population vivant en Suisse, indique lundi l'Office fédéral de la statistique (OFS) dans un communiqué. Le taux de mortalité standardisé pour les hommes était de 504 pour 100'000 personnes, avec une moyenne d'âge de 77 ans. Chez les femmes, le taux de mortalité atteint 352 pour 100'000 personnes, avec une moyenne d'âge de 83 ans.
Par rapport à 2021, l'OFS relève une hausse de 0,5% du taux standardisé chez les hommes et de 2,8% chez les femmes. Cette tendance ne peut pas être attribuée à une cause unique.
En 2022, comme les années précédentes, les maladies cardiovasculaires ont été la première cause de décès en Suisse (27,5% du total). Elles ont été responsables de 9512 décès chez les hommes et de 10'951 morts chez les femmes.
Chez les premiers, le taux de mortalité standardisé a augmenté de 0,5%, pour une moyenne d'âge du décès suite à une pathologie cardiovasculaire de 81,4 ans. Chez les secondes, la moyenne d'âge était de 87,4 ans, avec un taux en hausse de 1%.
Le cancer prend la deuxième position, avec 17'220 personnes ayant succombé à cette maladie (23,1% du total). Il s'agissait de 9310 hommes, âgés en moyenne de 75 ans et de 7910 femmes, avec la même moyenne d'âge.
Les femmes et les hommes ne sont pas égaux face au cancer, rappelle l'OFS. Le taux de mortalité lié à cette maladie était de 133 pour 100'000 chez les personnes de sexe masculin (+2,3% sur un an) et de 95 pour 100'000 chez celles de sexe féminin (+2,1%).
Le cancer des poumons a été le plus mortel, représentant 18,1% de la totalité des décès liés aux maladies oncologiques chez les femmes et 20,3% chez les hommes. Chez ces derniers, le cancer de la prostate a pris la deuxième place (14,5% des cancers). Chez les femmes, c'est le cancer du sein qui occupe cette position (17,2% des cancers).
La démence à nouveau en 3e position
La démence a retrouvé la troisième place qu'elle occupait avant la pandémie de coronavirus, avec 6546 décès recensés en 2022 (8,8% du total). Les hommes sont 2047 à y avoir succombé, contre 4499 femmes. Chez les premiers, la moyenne d'âge était de 86 ans, pour un taux de mortalité de 24 pour 100'000 (+7,5% sur un an). Chez les secondes, la moyenne d'âge a atteint 89 ans, pour un taux de mortalité de 32 pour 100'000 (+12,2%).
Les maladies respiratoires sont également à la hausse, prenant la quatrième position (6,1% du total). Elles ont été la troisième cause de mortalité chez les hommes, avec un taux de 31 pour 100'000 (+18,2%) et la quatrième chez les femmes, avec un taux de 20 pour 100'000 (+23,3%).
En revanche, moins de décès peuvent être imputés au Covid-19 l'an dernier (5,5% du total). La maladie a entraîné le décès de 2207 hommes, âgés en moyenne de 82 ans et de 1907 femmes, avec un âge moyen de 85 ans. Le taux de mortalité standardisé était de 28 pour 100'000 chez les personnes de sexe masculin (-34,1%) et de 16 pour 100'000 chez celles de sexe féminin (-33,6%).
Dans le même temps, 6 décès ont été recensés comme une cause directe des effets secondaires de la vaccination contre le Covid-19, contre 19 en 2021. Les certificats de décès faisaient état de comorbidités, comme des maladies cardiaques ou une tumeur, précise l'OFS.
Moins de suicides
Le nombre de morts dans des accidents de la route a été plus élevé l'an dernier qu'en 2021. Au total, 233 personnes y ont perdu la vie, dont 173 hommes et 60 femmes. Le taux de mortalité des hommes était trois fois plus élevé que celui des femmes.
Enfin, l'OFS observe un net recul du taux de mortalité lié aux suicides, de 7,3% chez les femmes et de 6,5% chez les hommes. Au total, 263 femmes et 695 hommes, âgés en moyenne de 54 et 58 ans, ont mis fin à leurs jours.
Les cas de suicide assisté continuent par contre d'augmenter, avec 649 hommes (+11,9% par rapport à 2021) et 945 femmes (+16,5%) ayant recouru à cette solution l'an dernier. (awp/hzi/ps)