«Plusieurs caisses maladie, dont les réserves sont basses et ne permettent plus de compenser l'élévation des coûts de la santé, risquent même d'enregistrer des hausses de plus de 12%. Dans les cas les plus extrêmes, certaines primes maladie pourraient augmenter de plus de 50%», rapporte le communiqué paru mardi.
Cette estimation s'explique par le fait que les coûts de la santé poursuivent leur hausse en 2024. Sur les six premiers mois de l'année, les coûts de la santé ont connu une croissance de 5,1%, ce qui représente une envolée de plus de 1 milliard de francs par rapport à 2023.
Les traitements médicaux correspondent à une charge supplémentaire de plus de 213 millions de francs, alors que les coûts des services ambulatoires dans les hôpitaux sont en hausse de 208 millions de francs et que ceux des médicaments en pharmacie augmentent de 135 millions de francs.
Proportionnellement, ce sont les frais en laboratoire qui croissent le plus (12,43%), devant les soins à domicile (9,03%) et les physiothérapeutes (6,27%).
Sur le premier semestre, plusieurs cantons ont enregistré une augmentation des coûts de la santé de 7% ou plus, comme le Jura (11%), Vaud (9%), Glaris (8%), Neuchâtel (8%), le Tessin (7%) et Zurich (7%). En 2025, la hausse des primes-maladie devrait donc être plus élevée que la moyenne dans ces cantons, car l'évolution des primes suit de près celle des coûts de la santé.
Le Conseil fédéral ayant incité les caisses maladie à réduire leurs réserves afin d'atténuer une partie de la hausse des primes, «la marge de manoeuvre est largement limitée pour une partie des assureurs, qui ne peuvent plus compenser l'augmentation actuelle des coûts de la santé. Or, historiquement, les caisses-maladie avec un taux de réserves bas sont davantage sujettes à d'importantes variations de primes», pointe encore le portail. (awp/hzi/ps)